Accompagner l’innovation d’une entreprise par la recherche

Diplômé ingénieur de l’école en 2023 (Spécialité Systèmes embarqués*), Loïc a choisi d’intégrer le domaine de la recherche. Il a rejoint un des laboratoires de recherche partenaire de l’école (CRIStAL) pour y réaliser une thèse financée** par Bathydrone Solutions, entreprise spécialisée dans la bathymétrie par drone aquatique.

Si l’entreprise est experte pour effectuer des prélèvements d’eau ainsi que des inspections aquatiques ou subaquatiques, elle propose également des services d’inspection des espaces confinés souterrains.

C’est cette une activité qui est au coeur de la thèse de Loïc.

« L’enjeu technique auquel est confrontée l’entreprise concerne la communication à l’intérieur des zones confinées. Il y  est en effet difficile de contrôler à distance, via des ondes radio, un robot mobile dont la mission est d’inspecter les surfaces intérieures de canalisations. Le robot par câble (télécommandé) utilisé aujourd’hui ne remplit pas sa mission (il va en ligne droite sans s’adapter aux obstacles, virages et méandres).

L’objectif que l’entreprise m’a confié est de maintenir la communication entre l’opérateur et le robot inspecteur sur des longueurs souterraines comportant des courbures horizontales et verticales, et  quelle que soit la nature de la canalisation urbaine.

A gauche un robot sans algorithme de détection et à droite avec l'algorithme

Pour y parvenir, nous envisageons le déploiement d’un nombre limité de robots mobiles appelés « relais radios « , qui seront positionnés derrière le robot inspecteur. Cette disposition permettra à ce dernier de maintenir une communication fluide avec l’opérateur et de reconstituer, le cas échéant, la géométrie de la canalisation.

Des plans cadastraux (non actualisés) recensant en majorité des canalisations très anciennes sont mis à notre disposition. Et sur ces plans, on identifie des regards sur des lignes droites qui finalement suivent un cours d’eau zigzaguant. Face à ces problématiques, l’entreprise est confrontée à une demande croissante de nouvelles opérations de cartographie de canalisation dans le but d’actualiser les plans cadastraux. »

*Cette spécialité se scinde en deux nouvelles en 2025 : Energie & Industrie du Futur et Internet des objets & Cybersécurité
**Le dispositif des Conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) permet à l’entreprise de bénéficier d’une aide financière pour recruter un jeune doctorant dont les travaux de recherche, encadrés par un laboratoire public de recherche, conduiront à la soutenance d’une thèse.

L’apprentissage pour tous

A l’école, nous avons 5 spécialités d’ingénieur qui peuvent s’effectuer intégralement (3 ans) sous le statut apprenti.
Et jusque récemment, nos élèves ingénieurs sous statut étudiant avaient la possibilité d’effectuer leur dernière année en entreprise sous la forme d’un contrat de professionnalisation.

Mais dorénavant, c’est bien un contrat d’apprentissage qu’eux aussi pourront choisir en 5e année.

Agnès Abt, responsable des relations avec les entreprises

« C’est à la fois  à la fois pour répondre aux besoins de nos entreprises partenaires qui ont adopté ce financement de l’alternance, mais aussi pour les établissements publics qui étaient non éligibles jusque là.

L’alternance se fait par semaines complètes afin de faciliter les déplacements entre l’entreprise et l’école et les contrats débutent en septembre. »

Nous accompagnons les entreprises et les administrations à chaque étape de la démarche : recrutement comme contractualisation. Nous nous occupons notamment de la constitution des dossiers de demande de financement. « 

Moment fort de l'année : la rentrée de nos apprentis et de leur maître d'apprentissage

Deux nouvelles spécialités d’ingénieur

« En concertation avec nos partenaires du domaine avec lesquels nous travaillons étroitement, nous avons décidé de scinder notre spécialité d’ingénieur Systèmes embarqués en deux spécialités distinctes d’ingénieur très clairement identifiées en termes de compétences et d’expertise Ingénieur Energie & Industrie du Futur et Ingénieur Internet des objets & Cybersécurité : »

Emmanuelle Pichonat, directrice de ces deux nouvelles spécialités.

Intelligence artificielle (IA), automatisation, robotique avancée,… La digitalisation de l’usine de demain, on parle aussi d’usine connectée ou d’usine 4.0, est en cours.

Celle-ci doit aussi réussir, avec l’expertise d’ingénieurs aux solutions innovantes, sa transition vers des sources d’énergies renouvelables.

L‘électrification des transports représente également un domaine en pleine expansion et les ingénieurs en énergie jouent un rôle crucial dans le développement de réseaux de recharge efficace et durable, ainsi que dans l‘intégration des véhicules électriques dans les systèmes énergétiques.

Quant à nos ingénieurs IoT (Internet des objets), leur mission est de concevoir, mettre en oeuvre, maintenir et aussi sécuriser des technologies intelligentes dans des domaines d’application extrêmement vastes : agriculture connectée, industrie de la défense, et aussi usines connectées.

Tout le monde est conscient aujourd’hui des très forts enjeux de la cybersécurité, enjeu aussi économique pour les entreprises. De l’augmentation des attaques à l’intégration de l’IA dans la stratégie de cybersécurité, les ingénieurs que nous formons sont les experts garant de la sécurité des systèmes d’information.

La spécialité Energie & Industrie du Futur est accessible sous statut étudiant ET apprenti.
La spécialité IOT & Cybersécurité accessible sous statut étudiant et apprenti en dernière année.

Répondre aux besoins des entreprises

Notre raison d’être est de former des ingénieurs qualifiés et performants répondant au mieux aux besoins de nos partenaires industriels.

Dorothée Bernard, directrice des relations entreprises de l’école

Donc nous sommes évidemment à l’écoute et particulièrement attentifs aux évolutions et mutations des différents secteurs d’activité dans lesquels nos ingénieurs sont impliqués.

Nous travaillons avec un réseau de 400 intervenants extérieurs et tuteurs entreprise et nous nous appuyons sur notre conseil de perfectionnement qui regroupe une quinzaine d’entreprises (la Région, Lesaffre, EDF,…), une instance où nous discutons des nécessaires évolutions de nos formations d’ingénieur.

Nous essayons d’être réactifs et cela se traduit par l’évolution du contenu de nos formations et aussi l’ouverture de nouvelles formations d’ingénieur. En 2025 par exemple, notre spécialité d’ingénieur Systèmes embarqués se scinde en deux nouvelles spécialités : « Energie et industrie du futur » et « Internet des objets et cybersécurité ».

Il y a quelques années, nos partenaires nous avaient alertés sur un métier en forte tension dans le domaine du soudage… Nous avons créé un diplôme universitaire de « Coordinateur international en soudage IWE ».

Nos élèves invités par la Communauté urbaine de Dunkerque aux Assises européennes de la transition énergétique

Nous sommes aussi particulièrement proches et impliqués dans l’ambitieux projet « Dunkerque 2030 » au sein duquel gigafactories* et EPR** (réacteurs pressurisés européens) sont programmés. Cela signifie un besoin important d’ingénieurs qualifiés sur notre territoire.

L’alternance a toujours été et est plus que jamais notre valeur ajoutée. Notre école est reconnue sur notre territoire comme l’école d’ingénieurs de l’alternance et nous en sommes particulièrement fiers.

Nous proposons 5 spécialités d’ingénieur en apprentissage et nous venons de généraliser les contrats d’apprentissage à toutes les spécialités (10) de l’école en dernière année. C’était aussi un souhait de nos partenaires auquel nous avons répondu. »

*Implantation de plusieurs gigafactories pour la fabrication de batteries
** Construction de deux EPR à Gravelines

On composte !

Quelques données sur la valorisation de nos déchets de mai 2022 à mars 2023…

830 kg de biodéchets ont été collectés et valorisés par Les Alchimistes Hauts de France. Cela représente 6.6 heures d’emplois locaux.

Et donc 150 kg de compost qui ont permis d’enrichir 15m2 de terrain !