Biostatistique

Mission : création d’un score pronostique pour aider la prise de décision chez les patients ayant un syndrome myélodysplasique nécessitant une admission en unité de soins intensifs après une greffe de cellules souches.

Elève-ingénieur : Elodie, en dernière année de Génie informatique et statistique

Contexte : la transplantation de cellules souches reste à ce jour la seule stratégie curative pour traiter un syndrome myélodysplasique (anomalie de la moelle osseuse). Néanmoins, cette approche est associée à des complications potentiellement mortelles telles qu’une toxicité importante, une réaction du greffon contre l’hôte ou une rechute. Étant donné que le nombre de patients subissant ce type de greffe est croissant, le nombre de ceux nécessitant une admission en unité de soins intensifs après 3 mois post-greffe a également augmenté au cours des deux dernières décennies. Plusieurs études suggèrent que l’admission en unité de soins intensifs après 3 mois post-greffe peut ne pas être bénéfique, avec un taux de mortalité de ces patients élevé dans ce service. C’est pourquoi nous avons cherché à établir un score pour prédire la survie globale afin d’améliorer la sélection des patients qui subissent une greffe de cellules souches pour qui l’admission en soins intensifs serait vraiment bénéfique.

Résultat : La survie globale à 3 ans après une greffe de cellules souches peut être prédite par l’apparition de 3 complications avant le 100ème jour post-greffe : la rechute, la réaction aiguë du greffon contre l’hôte, et le manque de récupération plaquettaire. Ces 3 complications prédominent donc sur le devenir du patient par rapport aux données épidémiologiques du patient, aux données cliniques de la maladie et même aux données liées à la greffe. Un système de points a été créé afin de classer les patients en trois groupes de risque. La survie observée à 3 ans post-opératoire dans les groupes à bas, moyen et haut risque était respectivement de 70%, 46% et 6%.

Elodie est maintenant ingénieur en biostatistique au Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille